Michelle Bachelet, Haute-Commissaire aux droits de l’homme appelle le régime algérien à changer de cap, à respecter les libertés et à libérer les détenus d’opinion.
Dans une déclaration à l’occasion de la 49ème session du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, sur les activités de son Bureau et les développements récents en matière de droits humains, la Haute-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a appelé, le 7 mars 2022, les autorités algériennes à « garantir » les droits des Algériens à la liberté d’expression, d’association et de réunion. Elle s’est dite « préoccupée » par la situation des Droits de l’Homme en Algérie.
« En Algérie, je suis préoccupée par les restrictions croissantes des libertés fondamentales, notamment la multiplication des arrestations et des détentions de défenseurs des droits humains, de membres de la société civile et d’opposants politiques », a-t-elle déclaré.
La Haute-Commissaire a appelé le gouvernement « à changer de cap » et « à prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits de son peuple à la liberté d’expression, d’association et de réunion pacifique ».
L’appel de Mme Bachelet intervient alors même que la répression est toujours aussi féroce. La traque des activistes, les arrestations, et les placements sous mandat de dépôt sont quotidiens.
Des organisations de défense des droits de l’homme, des partis politiques et des associations indépendantes, ne cessent de réclamer « la libération immédiate » de quelques « 330 détenus d’opinion (selon le Comité national pour la libération des détenus) », qui se trouvent dans différentes prisons du pays. Un front anti-répression a vu le jour samedi à Alger. Il réunit des partis politiques et des organisations de défense des droits de l’homme.
L.M.